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dimanche 8 décembre 2019

Dégâts aux cultures causés par le gibier


AFIN DE RESPECTER LA PROTECTION DES DONNEES PRIVEES AUCUN NOM N’A ETE MENTIONNE .

Un agriculteur à apporté quelques informations complémentaires non retrouvé dans le rapport.
Voir en fin d'article.



Rapport de la Réunion

« Dégâts aux cultures causés par le gibier »

23 octobre 2019 au CAM, 18h

( Copie rapport édité par la cellule Environnement  de Mouscron)



C’est à la demande des agriculteurs de Mouscron (aussi bien conventionnels que bio) qui sont régulièrement confrontés au problème de dégâts occasionnés aux cultures par le petit gibier (et notamment les pigeons ramiers et les lièvres) que la Cellule Environnement a mis sur pied cette rencontre afin que chacun puisse donner son point de vue sur cette problématique qui divise.
Y ont été invités des chasseurs et des agriculteurs bien évidemment, mais également des représentants du Département de la Nature et des Forêts du SPW et de la FWA pour non seulement préciser quelque peu la règlementation en vigueur mais aussi pour jouer un rôle de modérateurs.


Présents : 14 personnes participaient à cette réunion et représentaient l’autorité communale ( 2 ) , les chasseurs ( 3 ) le SPW département de la nature et forêt ( 2 ), les agriculteurs ( 5 ) et la cellule environnement ( 3 ).


Le premier à prendre la parole a été Monsieur ………. ( chasseur ) qui a souhaité immédiatement préciser que « les chasseurs étaient avant tout des acteurs de la biodiversité, comme les agriculteurs ».
Avant d’insister sur la « nécessité de chasser pour réguler certaines populations de (petits) gibiers qui ont tendance à se reproduire fortement, surtout dans des milieux péri-urbains où l’on ne peut pas chasser, comme c’est le cas à Mouscron. Il faut toutefois chasser pour réduire les dégâts. Mais il ne faut pas oublier qu’on est limité par les lois».

Monsieur ………. ( SPW ) a ensuite distingué deux notions différentes :
  • Chasse : « une activité réglementée au niveau des espèces, des périodes (ouverture et fermeture de la chasse) et des territoires (sur un minimum de 25ha d’un seul tenant). Il faut bien évidemment avoir le droit de chasse sur le territoire.
  • Destruction de gibier : « c’est la possibilité de mettre à mort des espèces de gibier en dérogeant aux règles de la chasse : autres périodes, autres territoires (possibilité de chasser -détruire- sur 5ha). Pour obtenir l’autorisation de détruire, IL FAUT UNE BONNE RAISON, ce qui est différent de la chasse. La loi prévoit des conditions (dégâts aux cultures) et autorise à détruire en dehors de la période de chasse ou sur un territoire sur lequel on ne peut pas chasser. Pour obtenir cette autorisation de destruction, il faut faire une demande au DNF, laquelle doit être faite par l’occupant ou le titulaire du droit de chasse, qui doit bien évidemment avoir un permis de chasse.


Exemples :
Le lapin peut être chassé et détruit toute l’année car il faut plus de dégâts (plus grand nombre)
Le lièvre peut être chassé, mais pas détruit à, certains périodes. On peut le chasser entre le 1er octobre et le 31 décembre. Cette année, la date d’ouverture a été reculée de 15 jours…

Position des uns et des autres

Les agriculteurs du secteur bio sont le plus confrontés au problème de dégâts occasionnés aux cultures par le gibier, et principalement par les lièvres, lapins et pigeons ramiers. Pour ………. ( agriculteur ), « les produits bio sont plus appétents car sans pesticide. Le gibier (les lièvres surtout) se rue donc sur ces champs biologiques. Beaucoup plus de dégâts donc. Pour tenter de les en éloigner, il faut placer des filets qui coûtent cher (1€80 le mètre) et demandent beaucoup de travail (il faut les placer, les enlever lors de chaque binage…..).
Pour …………. ( agriculteur ) aussi, la prolifération des lièvres s’explique également par le fait qu’on en tue le prédateur, à savoir le renard. Réponse de Monsieur ……. ( chasseur) : « On tue et on piège beaucoup de renards mais la population ne diminue pas pour autant. Et puis, il s’agit d’une question aussi de santé publique (échinococcose). Ne plus le chasser serait inconcevable car il y a eu des cas de décès en Europe ».

Précision de Mr ……… ( SPW ) : «  Il y en a de plus en plus à proximité des villes car les habitants jettent de nombreux déchets. Si les populations se régulent dans certaines régions, il faut malgré tout le tuer car leur population ne baisse pas ». Le renard peut être chassé et détruit toute l’année : « Le motif est rarement la santé publique mais plutôt la protection du petit gibier ».

Au nom des chasseurs présents, Monsieur ……. ( chasseur) a regretté que le Conseil Cynégétique a postposé cette année la date d’ouverture de chasse de 15 jours, soit le 15 octobre (la loi prévoit le 1er octobre). Et il comprend que cette décision, à l’échelon local, ait eu des répercussions néfastes sur les cultures.
Pour expliquer la prolifération du gibier ces dernières années, Monsieur …….. ( chasseur ) a ensuite pointé du doigt les conditions climatiques. « Il pleut moins qu’avant. L’ennemi du lièvre, c’est l’eau. A cause du réchauffement climatique, il y a de plus en plus de lièvres. On en tire aussi de plus en plus (400 l’an dernier au lieu de 250 avant), mais leur nombre est continuellement en hausse. Par contre, le nombre de perdrix diminue ».



Remarques/réflexions pêle-mêle émises par les participants:

  • On demande aux agriculteurs de se diversifier mais ils ne peuvent le faire avec certaines cultures comme les petits pois, les choux, l’orge, les haricots,… car ces cultures sont ravagées par le petit gibier. La réflexion de certains agriculteurs bio est donc de cultiver à nouveau les cultures traditionnelles (blé, pommes de terre, betteraves,…) (……….)( Agriculteur)

  • Il y a des choses à changer à Mouscron et dans le Tournaisis concernant les pigeons en général, et plus particulièrement le ramier. (……….)(agriculteur)

  • Transmettre un courrier à la Fédération Royale de Colombophilie Belge (Gasbeeksesteenweg, 52/54 à Halle – tél. 02/5376211 – email : nationale@rfcb.be ) pour voir ce qu’il en est des pigeons bagués mais perdus. Si possible, demander aux colombophiles d’enfermer leurs pigeons domestiques une semaine hors période hivernale afin de pouvoir chasser les pigeons sans tuer ceux qui sont bagués. Les agriculteurs souhaitent faire valoir leurs droits à cette fédération.

  • Semer plus profondément (………...)(agriculteur) : à 8 ou 10 centimètres de profondeur mais il faut 10% plus de semences, d’où coûts supplémentaires

  • Moyens d’effarouchement (………..)(agriculteur) :
    • Canon : des plaintes à cause du bruit…
    • Épouvantail : ils s’y accommodent après un certain temps…



Conclusions

Cette réunion a avant tout permis aux agriculteurs et aux chasseurs de se rencontrer et de faire part de leur opinion/remarques sur le sujet.
Chacun a bien évidemment son avis/ses arguments. Trouver une solution qui agrée toutes les parties est quasi impossible, surtout après une seule réunion, même si chacun a promis de tenir compte des remarques/propositions de l’autre.
Les chasseurs se sont engagés à tuer plus pour réguler certains petits gibiers, et notamment les lièvres qui sont très présents dans notre région, contrairement à d’autres. Ils ont des quotas d’abattage et doivent demander des dérogations pour en tuer plus. Ils souhaitent également sensibiliser la Conseil cynégétique afin que la période d’ouverture en 2020 commence plus tôt que cette année. Et ils rappellent que « la prolifération s’explique en grande partie par les conditions atmosphériques, et plus précisément par la sécheresse. Mais on doit se conformer à la loi ».



POUR DES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES IL VOUS EST TOUJOURS LOISIBLE DE NOUS CONTACTER PAR MAIL EN N’OUBLIANT PAS DE PRECISER COMMENT VOUS CONTACTER .

Un agriculteur nous apporte un complément d'informations non relevées lors de la réunion.

Une précision par rapport au report de la date de début de chasse qui est retardée de 15 jours.
Un conseil cynégétique est un groupe de chasseurs dans un territoire donné. 
Ils coordonnent la chasse à opérer.
Pour chasser le lièvre et la perdrix, il faut être membre et adhérer à ce conseil (pour le lapin, faisan, ramier, il ne faut pas y adhérer (d’après ce que j’ai compris)).
Ils regrettent le déport de la chasse au 15 oct (au lieu du 1 octobre auparavant) mais ce sont eux qui l’ont décidé…. !!!
Cordialement,