ARTICLE NORD ECLAIR DU LUNDI 24 DECEMBRE 2018
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Acteur de la vie économique mouscronnoise avec son entreprise, Decomo, qui a le vent en poupe, Patrick Declerck est aussi proche du monde politique, «mais plus précisément des gens eux-mêmes que de leur couleur de parti » dit l’entrepreneur de 63 ans.
0 La fin d’année, c’est l’heure des bilans. Quel est celui de Mouscron d’un point de vue économique ces derniers temps ?
La Cité des Hurlus garde-t-elle des atouts pour attirer des investisseurs ?
Oui, nous possédons encore des atouts.
Et il y a des entreprises florissantes, comme mon ami de chez Stockhabo, qui se sent de plus en plus mouscronnois.
Mais ceci dit, j’insiste sur le fait que Mouscron a un besoin urgent de convertir des terres en terrains industriels.
Il y a quelque 50 hectares qui s’y prêteraient le long de l’autoroute dans la zone de la Marhem.
Ce processus prend une dizaine ’années, alors il faut y aller !
Loin de moi l’idée de vouloir tuer les agriculteurs, mais notre ville est trop petite pour de l’exploitation agricole intensive.
Contrairement à ce qu’on pense, il n’y a que 10 à 12 % (faux)des terres qui sont industrielles ici.
Et il faut un nouveau lieu clairement identifiable pour le futur.
Mouscron doit exploiter son image de ville industrielle, et absolument demeurer la porte d’entrée de la Flandre vers la Wallonie !
Il faut voir à long terme : c’est le rôle de l’IEG et de la bourgmestre, que je vois parfois au foot.
On doit aussi être plus présent auprès des différents ministères à Namur, comme l’a fait Guy Depauw. Un rôle que peut aussi endosser notre députée Mathilde Vandorpe.
« Mouscron doit vite convertir de grands terrains industriels »
Patrick Declerck
0 Comment se portent vos affaires avec Decomo, spécialiste dans la création et la production d’éléments préfabriqués en béton architectonique ?
L’entreprise se porte bien !
Pour la première fois, le Chiffre d’Affaires est rempli à neuf mois, ce qui signifie que nous sommes déjà « complets » jusqu’en juin prochain.
Pour l’année qui se termine, notre CA tourne autour des 22M d’euros et 60 % de notre activité concerne l’exportation.
Avec Decomo UK, nous comptons aussi cinq ou six chantiers à Londres.
Et un nouveau plan d’investissement a été ficelé, et restera au frigo pour 2020 en vue d’encore améliorer notre production ici à Mouscron, où travaillent 165 personnes.
0 2018 a aussi été le théâtre des élections, et du 1er anniversaire de la mort d’Alfred Gadenne.
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la Ville, d’un point de vue politique ?
Dans ma fonction, c’est un peu difficile de m’exprimer.
Pour ce qui est de la coalition, j’en laisse la responsabilité au cdH.
Ecolo est resté au balcon, et peut-être est-ce une erreur d’y stagner trop longtemps ?
À sa place, le MR a fait une contre-proposition, sans doute fort d’une plus grande expérience.
Après, je garde une difficulté intellectuelle avec la notion de demi-mandat, qui plus est avec un changement de parti en cours de route.
Cela m’a en tout cas permis de traiter Marc Castel – pressenti à cette place – de « demi-portion » (rires), puisqu’il s’était plaint que je ne rejoigne pas le MR.
C’est une boutade, hein : je connais bien Marc !
Par ailleurs, l’attitude envers Pierre Deblocq – fidèle serviteur à qui on a coupé la route – m’a choqué.
0 Avez-vous vous-même un jour envisagé d’entrer en politique ?
Si oui, de quel parti ou personne vous sentez-vous le plus proche ?
C’est vrai que mon profil intéresse certains partis et on m’a déjà sollicité, mais j’ai toujours dit non, et cela ne changera pas.
Je veux garder ma liberté de parler et de penser, et en politique c’est impossible.
Il y a 15 ans, Jean-Pierre Detremmerie me voulait déjà en politique.
Mais là, à 63 ans, j’atterris doucement.
Je préfère donner un coup de pouce à des start-up.
Je suis aussi observateur pour la Chambre de commerce pour l’IEG.
J’aime rester un électron libre, même si Jean-Luc Crucke et Brigitte Aubert étaient encore à ma table samedi soir pour la venue d’Anderlecht.
J’ai du mal à m’identifier à un parti, je suis plus proche des gens.
Je suis entrepreneur et je côtoie Christiane Vienne, et alors ? Où est le problème?-
J.-M.MA.
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